À SAVOIR
Environ 270 000 Palestiniens résident aujourd’hui à Jérusalem-Est, en plus des 200 000 colons israéliens qui résident dans les colonies construites depuis 1967 en infraction au droit international.
3,7 millions de Palestiniens vivant sur le reste des territoires palestiniens occupés (TPO) ne sont pas autorisés à entrer dans Jérusalem-Est sans des permis délivrés par Israël, difficiles à obtenir.
L’accès à Jérusalem-Est est contrôlé par une combinaison d’obstacles physiques et administratifs. Les Palestiniens qui réussissent à obtenir un permis ne peuvent emprunter que quatre des seize checkpoints de la barrière.
Ce système de restrictions entrave l’accès des Palestiniens, y compris des patients dans les ambulances, aux équipements médicaux de Jérusalem-Est qui fournissent des soins spécialisés et des services d’urgence introuvables ailleurs dans les TPO.
Environ 55 000 Palestiniens résidant à Jérusalem-Est sont séparés physiquement du centre ville par la barrière.
Tandis que 35% de la superficie de Jérusalem-Est a été confisquée pour le développement des colonies israéliennes, seul 13% de Jérusalem-Est est réservé aux constructions palestiniennes.
Au moins 32% des habitations palestiniennes à Jérusalem-Est n’ont pas obtenu de permis de construire, celui-ci étant difficile à obtenir. Par conséquent, au moins 85 000 résidents risquent d’être déplacés. Depuis 1967, les autorités israéliennes ont démoli 2 000 maisons à Jérusalem-Est.
Les résidents palestiniens de Jérusalem-Est n’ont pas de statut résidentiel légal assuré. Environ 14 000 Palestiniens ont vu leur statut de résident annulé par les autorités israéliennes depuis 1967.
En raison du développement de la colonisation et des expulsions répétées, plusieurs centaines de résidents palestiniens de Jérusalem-Est sont menacés de déplacement forcé. La vieille ville et le quartier de Silwan sont particulièrement concernés, ainsi que 500 personnes résidant dans le quartier de Sheikh Jarrah.
1 000 classes supplémentaires sont nécessaires pour répondre aux besoins des enfants palestiniens à Jérusalem-Est, et beaucoup des équipements existants sont défectueux ou inappropriés.
1. L’annexion unilatérale par Israël de Jérusalem-Est et de l’arrière-pays environnant situé en Cisjordanie enfreint le droit international. Elle n’est pas reconnue par la communauté internationale qui considère Jérusalem-Est comme partie intégrante les territoires palestiniens occupés (TPO), (voir, entre autres, les résolutions du Conseil de Sécurité 252, 267, 471, 476 et 478).
2. Depuis 1967, des mesures israéliennes ont modifié le statut de Jérusalem-Est et affecté le statut de résident des Palestiniens, leur accès aux services de base, ainsi que leur capacité à planifier et développer leurs communautés. Combinées, ces mesures font pression sur les Palestiniens et agissent comme des "facteurs de répulsion", qui augmentent considérablement leur vulnérabilité humanitaire. À long terme, ne pas agir sur ces facteurs risque de compromettre la présence palestinienne à Jérusalem-Est.
3. Les restrictions de mouvement et d’accès imposées par Israël entravent l’accès des Palestiniens aux équipements médicaux de Jérusalem-Est, qui fournissent des services de soins courants, spécialisés et d’urgence non disponibles ailleurs dans les TPO. Les obstacles physiques et bureaucratiques entravent également l’accès du personnel de santé palestinien et des étudiants à leur lieu de travail à Jérusalem-Est, au détriment des patients et des hôpitaux.
4. Les mesures israéliennes coupent de plus en plus Jérusalem-Est – le centre de la vie politique, commerciale, religieuse et culturelle palestinienne, ainsi qu’un carrefour de services médicaux et éducatifs – du reste des TPO. La barrière aggrave la séparation entre Jérusalem-Est et le reste de la Cisjordanie, car elle divise des quartiers palestiniens et des banlieues, les coupe du centre urbain, et sépare des communautés rurales de leurs terres dans l’arrière-pays de Jérusalem.
5. Le développement de la colonisation israélienne à Jérusalem-Est est illégale et prive les Palestiniens de terrains et de ressources nécessaires à leurs constructions et à leur développement. L’expansion des colonies au sein des quartiers palestiniens et autour de ceux-ci fait courir aux résidents le risque d’être expulsés, déplacés ou dépossédés.